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Voilà déjà bientôt deux mois que nous quittions Saint-Pétersbourg et retrouvions nos amis, notre famille, notre chez nous et très vite aussi, le travail, le théâtre, toutes nos petites habitudes…
Nous avions prévu un article sur notre dernière étape, à Moscou et Saint-Pétersbourg, mais finalement les jours ont filés, les semaines se sont enchaînées, le tout à un rythme particulièrement soutenu.
Sans que nous ne puissions prendre le temps de rêvasser sur cette formidable aventure, de trier nos photos, de déballer nos souvenirs, il a fallut se remettre dans le bain. Nous avions bien sûr aussi envie de revoir plein de monde. Deux colis envoyés depuis la Malaisie le 26 mai dernier pour l’un et depuis l’Indonésie le 7 juillet pour l’autre sont arrivés par la Poste dans le courant du mois de septembre (on n’y croyait plus). De quoi tout de même se replonger furtivement dans notre voyage, avec des odeurs, des couleurs, des objets déjà presque oubliés qui ont fait remonter des souvenirs, et nous ont ramené tout d’un coup dans une journée précise du voyage où il s’était passé telle ou telle chose.
On a enfin réussi à se poser un peu le week-end dernier. On a même installé notre hamac ramené de Thaïlande dans le jardin pour faire une petite sieste au soleil. C’était super !!!
Alors voilà, on c’est dit qu’on allait quand même écrire cet article, même si bien sûr, pour les impressions à chaud, c’est un peu tard…
On en profite pour vous dire à tous MERCI de nous avoir suivi, c’était chouette de pouvoir partager un peu de ce que l’on vivait au fur et à mesure avec vous. Il paraît que certains n’allaient plus voir le blog pour pas déprimer, on en est désolé et on comprend très bien maintenant que c’est nous qui suivons les blogs de ceux que l’on a rencontrés et qui voyagent encore ou des ceux qui viennent de partir et nous narguent avec leur carnets de route.
Donc pour ce qui est de la fin de nos aventures, souvenez-vous qu’après avoir traversé la Russie en train sur près de 6'000 km nous avions quitté Nijni-Novgoord et son magnifique Kremlin pour rejoindre, au cours d’une dernière nuit en train, Moscou !
Nous voici donc à la gare de Iaroslavl, au coeur de la capitale russe, Moscou.
Enfin, déjà!? On ne sait pas trop quoi penser.
A quelques jours du retour, nous sommes mêlés entre la réjouissance de se retrouver chez soi, de revoir sa famille, ses amis et la nostalgie de tous ces lieux visités, de toutes ces rencontres, de chacun de ces instants qui font que ce voyage a été magique de bout en bout.
La fatigue se fait aussi ressentir après une nuit sans sommeil dans le train, grâce à un charmant bambin qui faisait le trajet avec sa grand-mère et qui a appelé sa maman d'un bout à l'autre du trajet...
Mais il nous reste une grosse semaine de voyage à vivre et nous nous mettons rapidement en route à la découverte de Moscou. Nous faisons tout d'abord connaissance avec le métro, véritable musée sous-terrain où chaque station a son style et représente un thème particulier. A l'époque, l'idée était de mettre la culture à portée de tous! Aujourd'hui, seuls les touristes semblent prendre le temps d'admirer le travail (il y a même des visites guidées qui sont organisées) tandis que les moscovites se pressent dans les rames du deuxième métro le plus fréquenté au monde après celui de Tokyo.
Kremlin, églises, marche, musées, blinis, parcs, métro, ballet, matriochka, vodka, Place Rouge, borsch, ... La vie à Moscou est animée. C'est l'été, les Moscovites vivent dans les parcs. On apprécie beaucoup !
A la galerie Tretyakov, nous admirons les œuvres de l’art russe alors qu’un violent orage éclate dans le ciel. Quelques minutes plus tard, le toit prend l’eau et quelques tableaux se trouvent juste en dessous des fuites. La sécurité se dépêche de décrocher les tableaux en question, c’est un peu la pagaille, il y a des sauts et des cuvettes répartis un peu partout pour récupérer l’eau qui fuit. Ça c’est Moscou.
Après un ballet de Casse-noisette, une parade militaire au Kremlin et de longues heures de marche dans les parcs, nous quittons cette ville très agréable au cours d’une nuit de Super lune pour l’ultime étape du voyage, Saint-Pétersbourg.
Si nous nous sentions envahis de touristes à Moscou (on a laissé tomber le tombeau de Lénine pour s’éviter des heures de queues), à Saint-Pétersbourg c’est carrément l’enfer. Un vrai Disneyland. Se promener en ville c’est déjà une attraction en soi et il faut payer pour entrer dans les églises…
Doux mélange entre Paris, Bruges et Florence, Saint-Pétersbourg est une ville à part en Russie (en tout cas le centre-ville… car il ne faut aller bien loin en dehors du centre pour retrouver une architecture plus… soviétique). Les palais, tous plus beaux les uns que les autres ce comptent par dizaines. Au musée de l’Hermitage, dans le rutilant Palais d’hiver, on s’imagine la vie des tsars dans ces magnifiques salles de bals, ses salons et ses chambres à n’en plus finir, aujourd’hui transformés en salles d’exposition. Nous restons quelque peu perplexe face à la déferlante de touristes qui photographient chaque œuvre d’une salle avant de passer à la suivante, sans même prendre le temps d’en admirer une seule avec les yeux.
Entre les visites de musées et d’églises, et pour reposer nos pieds, nous profitons d’une petite balade en bateau sur les canaux. Pour faire pas cher, on a choisi une compagnie avec commentaires uniquement en russe… on n’a pas compris grand-chose, mais c’était très plaisant.
Quelques jours passent et voilà qu’il faut déjà refaire son sac, pour la dernière fois. Il ne nous reste plus que quelques roubles en poche, juste de quoi se rendre à l’aéroport en métro puis en bus. Nous donnons nos derniers kopecks au chauffeur du bus qui nous dépose devant le terminal 2. L’activité semble au ralenti… voire même à l’arrêt complet. L’aéroport est fermé. Une petite affiche en russe, coréen et anglais nous apprend que depuis quelques semaines, un nouveau terminal a été mis en service. Nous devons donc reprendre le bus, mais sans un sou en poche.
Nous montons donc dans le premier bus qui passe en leur expliquant que nous n’étions pas au courant qu’il y avait un nouveau terminal et que nous n’avons plus d’argent. Un passager parlant l’anglais explique notre situation à la contrôleuse qui nous fait grâce du billet et on nous dépose à un arrêt où nous pourrons prendre le bon bus pour le nouveau terminal. Après qu’un premier bus nous soit passé devant sans s’arrêter, nous nous mettons en travers de la route pour arrêter le suivant, qui est déjà bondé. Nous sommes donc débout dans ce mini-bus, avec tous nos sacs, notre tableau (qu’on se trimballe depuis bientôt trois semaines) et nos magnifiques chapeaux en paille du Cambodge… A l’arrivée à l’aéroport, le chauffeur nous demande de payer, nous essayons d’expliquer que nous n’avons plus d’argent, mais il a un peu de peine à comprendre alors on finit par courir jusqu’à l’entrée de l’aérogare, sous les cris du chauffeur !
Eh bien voilà qui conclut nos péripéties.
Chaque jour nous a apporté son lot de découvertes, de rencontres, de surprises. S’il était difficile d'en rendre compte à travers ce blog, que ce soit par le texte ou par les images, nous espérons tout de même avoir réussi à partager avec vous quelques impressions.
MERCI A VOUS
Géraldine & Hervé
