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Nous avons maintenant entrepris notre dernière étape du voyage, le transmongolien, un trajet en train de 7'858 km qui va nous mener jusqu'à Moscou, puis Saint-Petersbourg. Et c'est à bord du train que nos yeux se posent pour la première fois sur l'immensité mongole. Apres avoir traversé une région montagneuse au nord de Beijing, le paysage c'était adouci en quelques collines et plaines cultivées avant que la nuit ne vienne mettre fin au spectacle magnifique qui s'offre à nous à travers la fenêtre (notre télévision pour les semaines à venir). Quelques heures plus tard - frontière passée sans encombre et bogies changées - le jour se lève sur la Mongolie. Sous nos yeux, s'étalent alors les plaines arides du désert de Gobi où la vie semble tenir du miracle. Quelques chevaux galopent dans ce décor lunaire. Plus loin, ce sont des chameaux qui broutent quelques touffes d'herbe sèche.

Aventures nomades au pays des Edelweiss
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Aventures nomades au pays des Edelweiss
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Puis apparaissent les premières yourtes. Pour Carolina, notre voisine de couchette, les Mongoles sont des "survivors". Pour vivre au milieu de ces terres inhospitalières, il faut en effet une volonté incroyable.

Enfin, les terres reverdissent, le relief se fait plus vallonné, les yourtes et autres constructions soviétiques se font plus fréquentes, jusqu'à former l'interminable banlieue d'Ulan-Bator. Près de la moitié des quelques 3 millions de Mongoles s'agglutinent autour de la capitale, attirés certainement par l'idée d'une vie plus facile, avec électricité et chauffage, mais qui ne tient pas toutes ses promesses, notamment au niveau de l'emploi.

De la ville, nous ne verrons que peu de choses, étant donné que nous partons rapidement le lendemain matin en direction du parc national Gorki-Terelj pour quelques jours sous la yourte avec des familles nomades, mais aussi avec Odile, une Française qui avait été envoûtée par les paysages mongoles lorsque 30 ans plus tôt elle avait fait le trajet du transmongolien de Pékin à Moscou, sans pouvoir s'y arrêter, ainsi que Keen et Tom, deux jeunes Irlandais qui débutent leur tour du monde.

Aventures nomades au pays des Edelweiss
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Pour rejoindre Terelj, nous embarquons à près de 25 dans un "micro-bus" pour 12 personnes. Autant vous dire que c'est la ruée pour entrer en premier dedans. Les plus lents resteront sur le carreau, malgré tout les efforts du chauffeur pour caser le maximum de monde... Aventure micro-bus terminée, nous faisons connaissance avec notre première famille, qui nous font monter sur un char à bœuf pour rejoindre leur yourte, à quelques kilomètres de là, au bord d'une rivière et au milieu des verts pâturages. L'accueil sur place est qualifié d'un peu "just" par Odile. On en pense pas moins. Mais il paraît que cela fait partie de la culture mongole de vouloir te laisser te reposer seul à ton arrivée à la yourte et de ne pas te mettre en selle de suite. Peu intéressés à rester sous la yourte toute la journée, nous partons vite en ballade en direction du sommet le plus proche. Il est alors difficile de marcher sans piétiner les edelweiss, si rares chez nous. Le décor est splendide.

La suite de notre escapade mongole se déroule entre ballades à cheval, tir à l'arc, atelier couture, déplacement en char à bœuf, jeu mongole avec des os de moutons, traite des vaches, ballades, repas en famille et moult activités champêtres.

Aventures nomades au pays des Edelweiss
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Question alimentation, les mongoles se nourrissent principalement de produits laitiers et de viande, généralement du mouton. Les fruits et légumes ne sont pas monnaies courantes. Nous sommes généralement accueilli par un thé au lait salé (moitié eau, moitié lait, sel et un sachet de thé pour 2 litres de liquide...) accompagné de crème et de beignets. Le matin, c'est yoghourt, fromage (soit frais, soit des espèces de crottes séchées au soleil) et parfois une sorte de flan fait avec le premier lait de la vache après la mise bas. Pour le plat principal, il y a les soupes avec du mouton et des pâtes ou des patates et quelques morceaux de chou ou de carotte, les khuushuur, des sortes de rissoles ou calzone farcies à la viande de mouton, ou les buuz, sorte de raviolis vapeur farcis avec de la viande de mouton. Le dimanche soir, c'est riz au lait. Les petits mongoles n'hésitent pas a venir sous la yourte pour se chopper un os à ronger ou se vider un gros bol de yoghourt recouvert de crottes de fromage séché pour couper un creux dans l'après-midi. Nous n'avons par contre pas dégusté au lait de jument caillé, légèrement alcoolisé, ni la vodka faite avec de l'eau du yoghourt et du sucre, le tout fermenté dans un tonneau en plastique placé tout prêt du feu (en préparation lors de notre passage).

Aventures nomades au pays des Edelweiss
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Nous garderons pour sûr un souvenir mémorable de notre courte escapade mongole, que ce soit au niveau des paysages, de la rencontre avec les familles ou de la vie sous la yourte. Nous avons eu parfois l'impression de vivre dans le passé, à un rythme dicté par la nature et avec des préoccupations bien plus terre à terre que ce que nous pouvons vivre aujourd'hui... Une vie simple, souhaitée par beaucoup aujourd'hui, mais dont il ne faudrait pas oublier la rudesse.

Pour découvrir la diversité des paysages mongoles, il nous faudrait au moins deux semaines de plus... Avis aux amateurs, on repart quand vous voulez.

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